Curaçao, la plus grande des Antilles Néerlandaises, fait partie des îles ABC, soit Aruba, Bonaire et Curaçao. Elle tire sa richesse du tourisme, du raffinage du pétrole vénézuélien et c’est un paradis…fiscal.
Curaçao a, comme toutes les îles des Antilles, un passé tumultueux depuis sa découverte en 1499 par les Espagnols.Elle était une plaque tournante du commerce des esclaves. Et, l’abolition de l’esclavage ruina l’économie de l’île avant que le pétrole ne prenne le relais au début du XXème siècle.
Depuis 2010, Curaçao est un état autonome. Les Pays-Bas, représentés par un gouverneur, assurent les affaires étrangères et la défense.
Le papamiento, un parler créole, mélange de portugais, d’espagnol, d’anglais et de néerlandais, est la langue principale, mais on parle aussi beaucoup le hollandais et , heureusement, l’anglais!
Une nuit suffit à changer d’ambiance.
Nous abordons l’île où le climat est très différent de celui des Petites Antilles.
Si le même alizé souffle de l’Est avec beaucoup de vigueur, il est plus sec, alors les cactus remplacent les cocotiers.
Notre première escale prévue était les Spanish Waters, une anse à multiples ramifications dans lesquelles des zones de mouillage sont délimitées.
Seulement, l’alizé renforcé par un effet venturi d’un sommet de l’île, Santa Barbara, a rendu notre mouillage trop inconfortable!
Si bien que nous décidons de poursuivre notre route, soit 5 milles supplémentaires en mer ouverte afin de rejoindre la capitale, Willemstad.
Cette pittoresque ville colorée est partagée en deux quartiers par un canal naturel. Nous devons le remonter afin de rejoindre la marina Curaçao Marine , située au fond de la lagune Schottegad où Viramundo séjournera pendant l’été.Pour y parvenir, nous passons deux ponts…particuliers.
Le premier, exceptionnelle passerelle piétonnière en bois, nommée Pont Reine Emma, s’ouvre à la demande et est actionnée par un moteur relié à une hélice qui déplace les 167 mètres de pont posé sur des barques.
Le deuxième, un grand viaduc, le Pont Reine Juliana,sur lequel passe la route importante de la capitale, voit transiter du haut de ses 56 mètres de haut de nombreuses embarcations, notamment les cargos, les pétroliers et …les voiliers.
Voilà une nouvelle expérience étonnante pour l’équipage de Viramundo.
Si la mise à terre de Viramundo nous occupe beaucoup, nous prenons le temps de découvrir les curiosités de cette île.
D’abord, nous ne manquons pas de parcourir les rues de sa capitale à l’architecture colorée, de profiter des nombreuses boutiques, terrasses accueillantes, même d’observer depuis l’une d’elle le trafic maritime pétrolier sur le canal. Et c’est avec curiosité et émerveillement que nous regardons les ouvertures et les fermetures de la fameuse passerelle Reine Emma.
Curaçao, c’est aussi une nature particulière et sauvage. Au Nord de l’île, le Christofellpark est une réserve naturelle où la flore et la faune comptent des espèces rares. Nous y voyons de nombreux oiseaux, des lézards et des biches.
Viramundo semble bien petit derrière ce tracteur qui l’extrait de son élément naturel.